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Ben



" Face à ces milliers de cartons d'invitations d'invitations qu'on reçoit qui ne sont que des véhicules d'égo, l'égo des galeries, l'égo des musées, l'égo des artistes, il n'y a qu'un moyen de gagner : il faut devenir un mythe. Warhol, Klein, Picabia sont devenus des mythes. Le problème est qu'on ne devient pas un mythe en voulant en être un ou en envoyant des invitations. On devient un mythe quand les gens commencent à raconter des blagues sur vous. LEs nappes de restaurant Picasso, les interviews de Warhol où il ne réponds que ha ha!, voila ce qui aide à la fabrication d'un mythe. Je vais donc envoyer 5000 cartons sur lesquels j'aurai écri écrit : " Je vous emmerde".

Né en 1935 à Naples, en Italie. Benjamin Vautier dit Ben, arrive à Nice en 1949. il ne suit pas d'enseignement artistique. en 1958 il ouvre le Laboratoire 32, un magasin "fourre-tout", lieu de rencntre et d'exposition. Sa première exposition personnelle y à lieu en 1960. artiste néo-Dada, co-fondateur du Fluxus, il déclare en 1962 que " Tout est Art ". Jean Marie Le Clézio dit de lui : " Ben, c'est le seul grand poète que je connaisse."

Ben signe DIEU et le jette à la mer ; il s'approprie des parties du tout Tout à Ben", des oeuvres d'autres artistes, des machines, des n'importe quoi. Il multiplie les performances et les provocations. il vit 15 jours dans la vitrine de la galerie One à Londres ( 1962). Il joue Hurler et crie jusqu'à en devenir aphone ( 1964). En 1969 il se tape la tête contre les murs jusqu'à se blesser. En 1979, il fait scandale en exposant Urine, un verre contenant un peu de son urin. Il jongle avec les mots, les inscrit partout, sur les murs de sa boutique à Nice, ( aujourd'hui reconstitué en musée d'art contemporain de Lyon), le plus souvent en blanc sur panneaux noir, des toiles, des objets. Il remet en question l'art et son commerce (l'art c'est du bluff, 1995) et désigne des objets qui sont commercialisés dans le monde entier : cela donne comme résultat : éditer un T-shirt à 3000 exemplaires sur lequel il y a écrit : "A bas la société de consommation." Il obtient des chroniques sur le monde de l'art et sur une société qu'il voudrait " pluriethnique", car " la vérité est que, depuis Duchamp, l'art n'étonne plus et que la prochiane rupture en art ne peut qu'être ethnique et politique". Il interroge et apostrophe les peuples inquiets" avec son journal tenu sur internet.